19/03/2025
Dans le précédent post, je me présentais comme étant auteurice ou écrivain·e. Je peux le dire avec fierté, je suis une auteurice publié·e ce qui est quand même une grande chance dans ce monde de l'édition si instable (saviez-vous qu'un livre ne reste à la une que 3 mois avant d'être oublié, triste réalité). Vous pouvez retrouver mes publis dans la partie bibliographie de mon site.
J'ai toujours écrit, d'aussi loin que je m'en souvienne, cela a commencé vers mes 7 ans. Ma première histoire était en espagnol et a été tapée sur mon premier ordinateur et s'appelait sobrement "La Guerre". Elle narrait un conflit entre un chien et un chat. Une vraie oeuvre d'art que j'ai perdu depuis, mais déjà je démontrais d'un goût fort pour les dramas. Depuis je n'ai cessé d'écrire. Mon rêve a toujours été d'être publié·e. J'ai grandi avec les livres de la fameuse autrice transphobe dont je ne prononcerais pas le nom, et j'ai de suite développé ce rêve. Malheureusement mes expériences de publication ont affecté mon écriture. Deux de mes livres ont cessés d'être édités dûs à la fermeture de leurs maisons d'édition. Je ne pensais pas vivre cela une fois, alors deux... Mon moral s'en est de suite trouvé affecté. Un autre de mes déboires a été de me faire un jour ghoster par un comité de lecture qui a publié tous les textes préselectionnés sauf le mien alors que j'ai été assuré·e d'y avoir ma place.
Autant de déconvenus qui ont gâché mon goût pour l'écriture et m'ont rendu, faute d'un meilleur mot, aigri·e. Je ne pouvais plus écrire, la pensée de me poser devant mon document Word vide me procurant des angoisses terribles.
J'ai fini par vaincre cette peur par une seule et simple méthode : ne pas écrire. Tester d'autres arts (le dessin, la peinture, la sculpture), me reposer, me nourrir d'oeuvres d'art autre que des livres, muter tou·tes les auteurices que je connaissais en ligne (je vous adore mais lire vos succès était parfois trop dur).
Et puis après ces pauses de presque un an entre chaque mauvaise nouvelle, je suis revenu·e à l'écriture, plus motivé·e que jamais. J'écris désormais tous les jours, d'un rythme soutenu qui aura peut-être raison de ma santé mentale mais pour lequel je donne mon maximum. Jusqu'au prochain craquage. C'est sans doute ça mon rapport à l'écriture : une relation toxique d'amour et de haine.